Rencontre avec le Centre Spirite Amalia Domingo Soler de Barcelone

https://www.ceads.es/

Centro Espirità Amalia Domingo Soler

Il y a quelques mois, en fin d’année 2019, un membre du groupe a profité d’un voyage professionnel pour aller à la rencontre d’un centre Spirite à Barcelone. Comme d’habitude, nous faisons une recherche sur Internet et nous contactons les centres locaux puis nous voyons ceux qui nous répondent et organisons la rencontre.

Aller à la rencontre d’un Centre Spirite, c’est aussi à la rencontre des habitants. On sort des lieux touristiques (La Rambla), on prend le métro et on se rend dans des lieux résidentiels peu fréquentés par les touristes.

On me  donne rendez-vous dans une rue devant une devanture d’un local fermé d’un rideau métallique. Déjà le doute se fait sentir car rien n’annonce un centre Spirite et il se trouve qu’avec mon mauvais espagnol (ou Catalan) Je suis arrivé une heure trop tôt. Personne ne parle anglais pour me donner les informations en amont, mais avec de la bonne volonté on y arrive.

Après avoir patienté dans un bistro à proximité en sirotant un Coca, déjà le rideau s’est un peu levé et laisse apparaître de la lumière. Est-ce bien là?

Puis le rideau finit par se lever totalement pour dévoiler un immense local. Étant bien en avance je suis accueilli par deux membres, le président n’étant pas présent ce jour-là. Elles sont lumineuses de gentillesse, de délicatesse et déjà on se sent à la maison. Mon mauvais espagnol et leur anglais inexistant, nous permettent tout même de nous comprendre. Bien que j’aie  la chance de très bien comprendre l’espagnol, je ne le parle pas et ce sont avant tout les intentions de nos cœurs et de nos esprits qui s’expriment.

Mes deux hôtes me précisent que le centre à plus de 30 ans d’existence et que le local est loué par la mairie avec quelques subventions (c’est important à souligner dans le cadre de la constitution d’un centre Spirite). 

Je leur précise l’objet de ma visite, d’aller à la rencontre de centres et groupes à travers le monde et les enjeux de notre groupe Spirite Projet 1868.

Elle me proposent ensuite une visite du local et des différentes zones qui le composent.

Tout d’abord nous pénétrons dans immense hall d’accueil, assez grand et lumineux pour accueillir les membres et autres visiteurs ou organiser des réceptions.

On s’y sent libre et en confiance car on peut déjà, dès l’entrée, avoir une vue d’ensemble et toute en profondeur du local.

On y trouve des bibliothèques avec des ouvrages Spirites fondateurs ainsi que des ouvrages de Amalia Domingo Soler, qui était une écrivaine espagnole, de nouvelles, poèmes et essais, très investie dans le mouvement Spirite espagnol.

A la gauche, se trouve un petit bureau, pour l’administratif, mais aussi pour offrir un lieu aux personnes qui souhaitent avoir une écoute plus intime.

Plus nous avançons dans le local, plus nous pénétrons dans les zones d’études Spirite.

Tout d’abord les nombreux visiteurs peuvent prendre place dans une grande salle, avec suffisamment de chaises pour recevoir plus de 40 personnes, et un vidéo projecteur.

Mes deux hôtes me précisent d’ailleurs que c’est un nombre régulièrement atteint les soirs d’études ouverts au public.

Elles précisent que les participants se composent de quelques habitués et aussi d’un grand nombre de visiteurs occasionnels venant de tous les horizons de la société.

Deux autres salles, plus petites jouxtent, cette grande salle d’étude, il s’agit tout d’abord, de la salle des passes et des soins magnétiques et des séances médiumniques.

On ressent en effet une grande sérénité et solennité en pénétrant dans cette salle.

En face se trouve enfin la salle pour l’étude Spirite  dédiée et adaptée aux enfants.

Déroulement de la soirée d’études

Petit à petit, mais assez rapidement, des personnes arrivent. Certains membres assidus et fondateurs, d’autres plus occasionnels et comme on me l’avait précisé, des personnes venant pour la première fois. Il y a évidemment, beaucoup d’espagnol, mais aussi de Sud Américains et bien sûr de Brésiliens! en effet on me fait savoir qu’il y a une importante communauté Brésilienne à Barcelone. 

Nous prenons place dans la salle d’études et le thème de la soirée sera la « pluralité des existences » et se basera principalement sur l’ouvrage d’Allan Kardec, “Le Livre des Esprits”

On me propose gentiment d’être assisté par une adhérente d’origine Colombienne qui parle parfaitement l’anglais. Ce qui ne sera pas nécessaire car ma compréhension de l’Espagnol,  ma bonne connaissance du Livre des Esprits, me permettront de capter environ 70% des cours et échanges. Je me permettrai même d’intervenir, de façon hasardeuse grâce à Google translation.

Nous commençons l’étude par un moment de prière de remerciement, d’assistance et de protection. Cela nous permet également de nous mettre dans un état de recueillement propice à l’étude.

Le déroulé se base sur les différent paragraphes du chapitre IV du Livre des Esprits. Les personnes qui le souhaitent peuvent lire le passage et ensuite quelques minutes sont prises pour  commenter et que chacun puisse réagir et poser des questions. C’est très participatif.

L’étude en elle-même se clôture par une prière et pendant un moment de recueillement, nous sommes invités, pour ceux qui le souhaitent, à aller recevoir des passes magnétiques dans l’autre salle.

Les passes magnétiques, 

Nous sommes invités à nous avancer, quatre par quatre, dans le calme et le silence. La salle est plongée dans la pénombre et une douce musique de relaxation est diffusée.

Nous nous asseyons sur la chaise, le dos droit et les mains posées sur les genoux, puis nous fermons les yeux. Une personne devant nous s’approche et réalise des passes magnétiques. Nous ne voyons pas ce qui se passe, mais il est facile de ressentir des frissons,  les bonnes intentions et l’amour qui se dégagent de la personne qui réalise cet exercice pour nous. Après quelques minutes nous sommes invités à ouvrir les yeux et à nous diriger calmement vers la sortie. Un verre d’eau magnétisée nous est offert.

Une grande sensation de solennité et de douceur nous accompagne à la sortie de la salle.

Nous reprenons alors place sur nos chaises dans la grande salle, le temps que tout le monde passe.

Fin de la rencontre

La soirée d’études se termine. Nous nous retrouvons avec mes hôtes du début de soirée qui ont, elles, respectivement, animé la soirée d’étude et réalisé les passes magnétiques avec d’autres membres.

Leur accueil, leur confiance et leur dévotion me remplissent d’émotions.

Elles me présentent à un des membres actifs et fondateurs. Tous les trois me transmettent leurs encouragements à continuer à développer notre groupe Projet 1868. Elles me disent que la route n’est pas toujours facile, qu’il ya aura de nombreux obstacles mais qu’il faut garder le courage et la confiance dans le soutien par nos frères dans  l’au-delà si nos intentions sont bonnes.

Elles m’offrent deux ouvrages de Amalia Domingo Soler, “La Luz que nos Guia” et “La Luz del Futuro” et je leur promets de revenir les voir en parlant espagnol.

Amalia Domingo Soler

Bilan de la rencontre, 

Nous avons trouvé là un centre extrêmement solide et important par sa dimension et le soutien social et spirituel qu’il apporte au  tissu local.

La mairie de Barcelone ne s’y trompe pas en les aidant, car elle y voit un lieux d’apaisement et de solidarité.

Ce Centre présente tous les fondamentaux d’un groupe Spirite tel qu’Allan Kardec pouvait le décrire dans son œuvre posthume projet 1868 :

Établissement central

La phase la plus urgente serait de se pourvoir d’un local convenablement situé et disposé pour les relations et les réceptions. Sans y mettre un luxe inutile, qui serait déplacé, il faudrait que rien n’y accusait la pénurie, et qu’il représentât suffisamment pour que les personnes de distinction puissent y venir sans croire trop déroger. Outre mon logement particulier d’habitation, il devrait comprendre :

1° Une grande salle pour les séances de la société et les grandes réunions ;

2° Un salon de réception ;

3° Une pièce consacrée aux évocations intimes, sorte de sanctuaire qui ne serait profané par aucune occupation étrangère ;

4° Un bureau pour la Revue, les archives et les affaires de la société.

Le tout disposé et agencé d’une manière commode et convenable pour sa destination.

Il serait créé une bibliothèque composée de tous les ouvrages et écrits périodiques français et étrangers, anciens et modernes, ayant rapport au Spiritisme.

Le salon de réception serait ouvert tous les jours à certaines heures aux membres de la société qui pourraient y venir conférer librement, y lire les journaux et consulter les archives et la bibliothèque. Les adeptes étrangers, de passage à Paris, et présentés par un membre, y seraient admis.

Une correspondance régulière serait établie avec les différents centres de la France et de l’étranger.

Un commis (une) secrétaire et une personne de bureau seraient attachés à l’établissement.

Alors si vous passez du côté de Barcelone, n’hésitez pas à aller rencontrer et à participer au Centre Spirite Domingo Soler

L’équipe Projet 1868.

Fraternalmente

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