Atelier du 13/11/2020 : Les Médiums Guérisseurs

Notre démarche

Comme à la fin de tous nos ateliers, nous définissons toujours le thème du suivant. Il nous alors été inspiré celui des “Médiums guérisseurs ». 

Ce thème est vaste et pour être honnête nous paraissait assez flou. Nous ne savions ni vraiment comment l’aborder, ni vraiment comment nommer l’atelier.

Dans nos esprits, le terme de guérisseur nous évoquait simplement les magnétiseurs, les coupeurs de feu, la médecine non conventionnelle, les chamans et même les charlatans.

Nous avons cependant tenu à conserver ce thème pour nous pousser à intensifier notre travail de recherche, notamment intrigué par cette notion de médiumnité. 

En effet, cela n’allait pas nous faciliter la tâche car bien que décrite et classifiée par Allan Kardec dans le Livre des Médiums, cette catégorie de Médium n’est que peu développée dans cet ouvrage ni même dans le Livre des Esprits

Le sujet est cependant traité de façon détaillée dans la Revue Spirite, Journal d’études psychologiques de septembre 1865, De la médiumnité guérissante”. Nous en emprunterons et synthétiserons ici quelques passages pour alimenter notre démarche de compréhension.

Comme nous le faisons régulièrement au sein de notre groupe, dans notre travail de recherche, nous nous appuyons également sur des sources et ouvrages non Spirites.

Par l’étude de la nature du Médium Guérisseur, de la recherche de témoignages sur celui qui pourrait avoir été le plus grand Médium Guérisseur de l’histoire, nous en sommes arrivés à comprendre l’importance du soin dans un groupe Spirite et cela allait impacter fortement nos actions à venir.

Qu’est- ce qu’un médium guérisseur?

La méthodologie d’approche plus efficace d’un sujet qu’on ne maîtrise pas étant de l’aborder par la définition des mots qui le composent.

Il est d’abord intéressant de noter que le mot de médium, bien qu’existant notamment en musique, a été, dans son acceptation commune actuelle, inventé par Allan Kardec au 19eme siècle.

Selon le Spiritisme donc, les médiums (du lat. medium, milieu intermédiaire) sont des personnes accessibles à l’influence des Esprits, et plus ou moins douées de la faculté de recevoir et de transmettre leurs communications.

Pour les Esprits, le médium est un intermédiaire ; c’est un agent ou un instrument plus ou moins commode, selon la nature ou le degré de la faculté médiatrice. Cette faculté tient à une disposition organique spéciale susceptible de développement. On distingue plusieurs variétés de médiums dont les médiums guérisseurs. Selon leur aptitude particulière pour tel ou tel mode de transmission, ou tel ou tel genre de communication.

Selon la définition commune, un guérisseur est une personne qui soigne les malades sans avoir la qualité officielle de médecin, et par des procédés non reconnus par la médecine (du moins occidentale)

Nous notons à ce niveau que de plus en plus de médecins sont interpelés par l’influence de l’esprits et des forces magnétiques sur le corps physiologique. Aussi, certains se sont regroupés pour fonder l’Association Médico-Spirite Internationale (SMA).

Dans son action de guérison, le guérisseur est un thérapeute, du grec thérapeutaï, fait de thérapeueïn, servir, soigner ; c’est-à-dire serviteurs de Dieu.

Les outils du guérisseur et le guérisseur en tant qu’outil

  • Le magnétisme animal, humain, terrestre ou magnétisme personnel 

La première chose à retenir, c’est que l’étude du magnétisme lève toute notion de magie ou autre mystère ésotérique.

En effet, il est scientifiquement possible d’expliquer les faits magnétiques et physiquement possible de mesurer ces champs magnétiques émis par l’ensemble des éléments constituant notre environnement (dimension) matériel, être vivants inclus. La constitution atomique des êtres vivants implique un rayonnement quand, de leur nature conductrice électrique, résulte un champ magnétique si elle est amenée à proximité d’un autre champ magnétique.

Or la terre entière, avec ses pôles magnétiques austral au sud et boréal au nord, est un gigantesque aimant. 

Nous sommes donc tous capables, par ces rayonnements électriques et champs magnétiques, de présenter des dispositions d’émission (projection), de réfléchissement, d’absorption et de diffusion. (cf.Le grand livre du Magnétisme et des énergies de Monique-Gabrielle Balthazard et la théorie du moment magnétique de Pierre Weiss).

Le magnétiseur est capable de ressentir les variations magnétiques mais aussi de réaliser des projections magnétiques.

Dans sa constitution physiologique, il présente une charge plus ou moins importante de magnétite (composée d’oxyde de fer). En étant chargée ou surchargée, (voir les travaux de Pierre Weiss sur l’aimantation de la magnétite cristallisée et sur “la nature du ferromagnétisme et son concept du champ moléculaire”), cette magnétite devient ainsi un aimant permanent capable de fonctionner sans énergie extérieure supplémentaire.

Rien de magique à cela donc, mais une constitution physiologique commune, une disposition particulière de certaines personnes, l’interaction avec l’environnement terrestre et la possibilité, dans tous les cas, d’en améliorer les caractéristiques par le travail.

Par définition et tenant compte de nos conditions d’incarnation inférieure sur terre, le fluide animal ou humain est d’un niveau de pureté tout relatif.

  • Le magnétisme Spirituel

Bien qu’il existe des degrés divers du fluide magnétique Spirituel en fonction de l’élévation des esprits qui le procurent, celui-ci présente toujours une pureté supérieure au fluide humain. Les esprits dégagés de la matière et des imperfections humaines sont, eux, disposés à maîtriser les fluides des dimensions célestes. 

Comme nous l’avons vu, le médium est un intermédiaire. Aussi, comme on peut le lire dans la Revue Spirite, Journal d’études psychologiques de septembre 1865, quand le magnétiseur magnétise avec son fluide personnel (humain) uniquement, le médium guérisseur lui transmet le fluide magnétique spirituel des Esprits.

Nous ajoutons à cela, que si tous les humains disposent d’une capacité à magnétiser et que le rayonnement de notre constitution matérielle, soumis à un champ magnétique, permet d’émettre comme de recevoir, nous pensons que le médium guérisseur utilise tout de même, en partie, son magnétisme animal, au moins comme une étincelle de déclenchement. Ce dernier étant cependant, sous l’influence des Esprits, fortement augmenté et dirigé.

C’est le mélange des fluides magnétiques des incarnés et des désincarnés, qui crée une nature fluidique améliorée dans sa qualité et ses effets. Il présente souvent une action rapide, voire instantanée, avec des effets plus forts sans pour autant épuiser le Médium guérisseur.

  • Volonté, capacités, travail, épuration

Pour transmettre un fluide Spirituel le plus pur possible, le médium guérisseur doit travailler à son épuration. En effet, pour que le mélange soit bon et que le fluide spirituel domine, il faut que les sources soient les meilleures voire, les plus pures.

Or, les esprits les plus élevés se rendront plus facilement auprès de ceux qui présentent de plus grandes qualités morales, une bonne hygiène de vie et surtout les plus belles et fortes intentions.

Ainsi, dans la grande majorité, les médiums guérisseurs, toujours soumis à leurs imperfections humaines, appliquent un mélange fluidique, bien que magnifié par l’intervention des esprits, toujours dominé par le magnétisme humain.

Une eau pure transportée par des canalisations moisies, malodorantes et mal entretenues, donnera toujours une eau souillée et en moindre quantité pour celui qui la boit.

Les dangers sont grands pour ceux qui ne travailleraient pas à leur avancement et à maîtriser cette force de leur disposition magnétique humaine alimentée par le fluide Spirituel. Malgré la plus grande pureté de ce second, le premier peut être vecteur de principes néfastes pour le magnétisé.

Un travail important est donc à fournir par la personne gratifiée de cette capacité à transmettre le fluide magnétique Spirituel des Esprits pour en améliorer la réception.

Comme tous les médiums, elle va devoir augmenter son niveau vibratoire par son élévation morale et spirituelle, l’entretien de son véhicule terrestre (son corps), le détachement aux choses matérielles, la libération de ses vices et surtout en pratiquant la charité. Tout cela fera l’objet d’un autre atelier.

Il lui sera également important de travailler les outils et méthodes qui lui permettront de faciliter les échanges avec le monde astral en toute sécurité et d’augmenter sa maîtrise et la qualité de son magnétisme humain pour se rapprocher le plus possible d’un fluide aussi pur que celui des Esprits.

Ainsi il pourra améliorer la transmission.

Par ailleurs, la puissance du soin sera toute proportionnelle à l’intention de vouloir apaiser et son prochain et donc proportionnelle à l’amour désintéressé qu’on lui porte. 

Enfin, comme nous le verrons, la prière se révèle un outil puissant permettant de porter les intentions et de les faire raisonner dans les plus hautes sphères astrales afin que les esprits puissent agir au travers du médium guérisseur.. 

On peut donc aisément en déduire que les véritables médiums guérisseurs dans leur plus pure acceptation, sont extrêmement rares sur terre.

Comme nous pouvons le lire dans la Revue Spirite : “ceux-là seulement peuvent obtenir, par l’imposition des mains, ces guérisons instantanées qui nous semblent prodigieuses ; bien peu de personnes peuvent prétendre à cette faveur”

[…] La médiumnité guérissante pure étant donc une exception ici-bas”.

Jésus un grand Médium Guérisseur?

Pour trouver les témoignages de faits de guérisons de cette nature il nous a été facile de puiser dans notre mémoire bercée, même de façon lointaine, par les récits de notre culture Chrétienne. C’est donc tout naturellement que nous avons pu identifier les faits et témoignages de guérisons par Jésus dans les Evangiles. Il est à préciser que si nous avions eu des participants d’autres confessions, cultures ou philosophies, nous aurions volontiers exploré d’autres pistes de travail.

C’est essentiellement dans les évangiles selon Luc et Marc que nous avons trouvé le plus de détails dans les actes de guérison de Jésus. Même s’il sont tout de même relatés mais avec moins de précisions dans les autres évangiles.

Dieu pour les uns, fils de Dieu pour les autres ou encore prophète pour certains, qui était Jésus? Bien que cela fera l’objet d’un exposé  et d’ateliers d’études à part entière on peut lire dans, “Jésus le Christ selon le Spiritisme du Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec” ref 3: 

Le Christ est à nos yeux l’initiateur de la morale la plus pure, la plus sublime de la morale évangélique chrétienne et universelle qui doit rénover le monde, rapprocher les hommes et les rendre fiers ; qui doit faire jaillir de tous les cœurs humains la charité et l’amour du prochain, et créer entre tous les hommes une solidarité commune, d’une morale qui doit transformer ce monde et en faire un séjour pour des êtres plus évolués que ceux qui l’habitent aujourd’hui. C’est le principe fondamental de la loi du progrès à laquelle la nature est soumise et qui sont dans les desseins de Dieu. 

Jésus, à notre sens, était un messie divin par le double motif qu’il tenait sa mission de Dieu et que ses perfections le mettaient en rapport direct avec Dieu.”

Dans La genèse selon le Spiritisme, ref. 10 on peut lire: 

2. […] Comme homme, il avait l’organisation des êtres charnels ; mais comme Esprit pur, détaché de la matière, il devait vivre de la vie spirituelle plus que de la vie corporelle, dont il n’avait point les faiblesses. La supériorité de Jésus sur les hommes ne tenait point aux qualités particulières de son corps, mais à celles de son Esprit, qui dominait la matière d’une manière absolue, et à celle de son périsprit puisé dans la partie la plus quintessenciée des fluides terrestres. (Chap. XIV, n° 9). Son âme ne devait tenir au corps que par les liens strictement indispensables ; constamment dégagée, elle devait lui donner une double vue non seulement permanente, mais d’une pénétration exceptionnelle et bien autrement supérieure à celle que l’on voit chez les hommes ordinaires. 

Il devait en être de même de tous les phénomènes qui dépendent des fluides périspritaux ou psychiques. La qualité de ces fluides lui donnait une immense puissance magnétique secondée par le désir incessant de faire le bien.

Ainsi, comme on peut le voir Jésus présentait la pureté absolue nécessaire pour prétendre être un médium guérisseur et ses nombreuses guérisons et miracles, par simple apposition des mains ou volonté, feraient de lui un canal d’une infinie perfection pour transmettre le fluide Spirituel des esprits les plus élevés.

Mais si l’on considère Jésus comme étant lui-même Fils de Dieu, créateur aux côtés du créateur, étant au-dessus de tous les esprits habitants les plus hautes sphères astrales autour de notre globe terrestre et en contact directe avec Dieu, alors comme on peut le lire également dans La Genèse, les miracles et les prédictions selon le Spiritisme ref. 10 :

Dans les guérisons qu’il opérait, agissait-il comme médium ? Peut-on le considérer comme un puissant médium guérisseur ? Non ; car le médium est un intermédiaire, un instrument dont se servent les Esprits désincarnés. Or, le Christ n’avait pas besoin d’assistance, lui qui assistait les autres ; il agissait donc par lui-même, en vue de sa puissance personnelle, ainsi que peuvent le faire les incarnés dans certains cas et dans la mesure de leurs forces. Quel Esprit d’ailleurs eût osé lui insuffler ses propres pensées et le charger de les transmettre ? S’il recevait un influx étranger, ce ne pouvait être que de Dieu ; selon la définition donnée par un Esprit, il était médium de Dieu.

Libérer, Soigner, Enseigner

En parcourant de nombreuses fois les évangiles autour des faits de guérisons de Jésus, une intuition d’abord, puis une forte interrogation et enfin une certitude, pour ne pas parler de révélation, nous est apparue, faisant sens dans le cadre de nos actions dans un groupe Spirite.

Et ce que nous avons interprété comme une révélation se trouve résumé dans Luc 13-32: 

“[…] Voici, je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour je suis consommé*. (je suis accompli)” 

Ce que nous avons relevé c’est que dans les évangiles selon Marc 1, 4 et 5, Luc 4 et 13, Jésus applique toujours le même schémas selon ces trois approches et dans le même ordre:

  • D’abord il libère les esprits souffrants ou les obsédés 
  • Puis il accomplit des guérisons alors, tous viennent à lui pour lui apporter de nouveaux malades 
  • Et enfin ils écoutent ses enseignements, et Jésus est accompli, c’est-à-dire qu’il réalise pleinement sa mission d’éveiller et d’éclairer par ses enseignements.

Cette approche est confirmée dans Marc 4 et 5. De façon résumé on peut lire que d’abord il prêche, et qu’ils l’écoutent mais qu’ils ont une crainte. Alors il libère un homme d’un démoniaque nommé légion. Il va ensuite guérir la jeune fille qui perdait du sang depuis ses douze ans puis il repart prêcher et alors tout le monde l’écoute sans crainte.

Dans une première étape, on comprend ici que pour soigner, il faut d’abord libérer la personne des obsessions des esprits  dans le trouble ou de toutes autres entités vampirisante. Ce travail à réaliser pour le malade peut l’être autant pour celui qui cherche à appliquer le soin que pour son assistance.

Et c’est bien là une des missions d’un groupe Spirite par ses actions de libération d’esprits dans le trouble obsédant ou non, des incarnés. A notre humble niveau nous ne pouvons simplement parler avec autorité pour libérer instantanément les esprits dans le trouble ou obsesseurs. Nos trop nombreuses failles ainsi que nos vibrations terrestres et matérielles nécessitent un travail permanent afin d’élever nos consciences, d’améliorer le cadre dans lequel nous évoluons, de développer notre discernement et de parfaire nos techniques. Le cheminement pour en arriver à ce niveau est long et le travail important pour réaliser ces actions de libération dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficacité pour les incarnés comme pour les désincarnés.

Dans une seconde étape on comprend que le soin est le socle central et inébranlable permettant d’obtenir toute l’attention et la crédibilité de celui qui veut enseigner au monde la révélation d’une philosophie.

D’ailleurs c’est bien le médecin Hippocrate qui fait le lien entre un Socrate libérateur des âmes souffrantes de ceux qui l’interrogent avec un Platon qui crée une approche méthodologique et enseigne la philosophie.

Celui qui soigne et qui apaise, dans les règles ainsi qu’en complément de la médecine traditionnelle, semble inattaquable. Ses actions désintéressées ne laissent place à aucun doute concernant ses intentions. Alors la confiance s’installe naturellement car dans sa recherche d’accompagnement, le magnétisé va ouvrir les portes de son intimité fragile au magnétiseur. Les résultats seront autant de preuves d’amour que représentent le soin de ses semblables. 

Enfin dans une troisième étape, vient l’enseignement et enseigner est différent de prêcher. 

Jésus en lien direct avec Dieu, parlant en son nom, pouvait enseigner en prêchant. A notre humble niveau, nous pouvons simplement transmettre et échanger ce que nous avons reçu de nos prédécesseurs, des esprits eux-mêmes et appris par notre travail assidu de recherches, de pratique et d’expérience de vie…

L’enseignement permet à celui qui le reçoit de développer sa compréhension, son esprit critique et d’analyse afin de trouver sa propre voie d’évolution. Selon sa mission, il participera, à son niveau, soit à réaliser un travail d’éveil salvateur sur lui-même soit également, à participer, de façon plus directe, à l’élévation morale et spirituelle de notre globe.

L’enseignement des esprits, ainsi celui que l’on peut trouver dans les grands livres sacrés dans leur lecture la plus pure et dépouillée, sont forcément orientés vers le bien être des individus, de l’humanité toute entière et de notre environnement terrestre et du monde astral qui nous entoure. 

L’enseignement lui-même est donc un soin qui participe également à l’apaisement de notre environnement tourmenté et des éléments qui le composent. C’est donc ainsi que ce cycle tertiaire se répète.

Les soins

Nous abordons les soins magnétiques dans un atelier dédié, tant le sujet est important dans un groupe Spirite.

Ce que nous avons souligné dans cet atelier c’est qu’il est difficile voire dangereux, de parler de guérison.

D’abord car la médecine conventionnelle continue ses progrès et que même s’il elle s’attache principalement à soigner les effets plutôt que la cause, elle a le mérite de traiter au mieux la mécanique du corps humain. Elle annihile, limite ou retarde ainsi les dégâts du mal, offrant du répit ou de l’apaisement à l’Esprit incarné dans son expérience humaine. 

Les esprits intervenants par l’intermédiaire du Médium le font, de la même façon que des médecins incarnés, également sur les systèmes physiologiques, lymphatiques, neurologiques ou endocriniens,  mais dans leurs aspects les plus subtils. Ils agissent également sur les corps éthériques et périspritaux ainsi que toutes les énergies constituantes.

Dans un sens les deux approches sont complémentaires. C’est pour cela que nous attirons l’attention des malades sur le fait de ne pas abandonner leur suivi médical et leurs traitements. 

Les médecins du monde incarnés et du monde astral concourent, chacun depuis leur dimension, à l’amélioration de la santé du patient. 

Il est tout à fait probable d’ailleurs, que les médecins incarnés soient influencés, ou plutôt inspirés, lors du traitement de maladies lourdes, par des esprits.

Il arrivera très certainement un jour où les médecins incarnés et désincarnés travailleront consciemment ensemble et avec plus d’efficacité depuis leurs plans respectifs.

Le soin tient une place prépondérante dans un centre Spirite et comme il est possible de le voir dans ceux déjà bien installés et dispensant des ateliers dans des locaux physiques, les séances de travail se terminent le plus souvent par une collation avec un verre d’eau magnétisée et des passes magnétiques. 

Commençant d’abord par les prières ou chaînes de pensées, les membres d’un groupe Spirites doivent tendre, dans leur évolution, à maîtriser les passes magnétiques. Plus un groupe Spirite progressera en maturité, plus il pourra aider des magnétiseurs à se développer ou encore attirer des magnétiseurs confirmés tout en leur apportant les fondamentaux de la philosophie Spirite. 

Ce travail croisé de la médiumnité, du développement de la charité, par la compréhension de la philosophie Spirite et du magnétisme, mène à faire émerger des Médiums guérisseurs dans les groupes Spirites. Dans tous les cas, les membres dispensant des passes magnétiques dans un centre Spirites sont rarement seuls en recevant l’assistance de frères et sœurs désincarnés.

Dans son approche d’ensemble, un groupe Spirite, comme les individus qui le composent, doit progresser, dans son unité, ses vibrations, ses intentions et l’assistance que le monde astral lui porte. Ainsi, l’importance des soins et les résultats obtenus seront en fonction de cette évolution. 

Le chemin est certainement long avant de pouvoir prétendre participer de façon prépondérante à une guérison. Nous dirons qu’un groupe Spirite, dans sa jeunesse, se donnera plutôt des ambitions d’apaisement, de soulagement et de soutien actif. Dans tous les cas, l’intention est là et toutes les actions sont importantes pour participer à la guérison.

Avec le temps, les techniques et l’expérience acquises permettront de traiter des cas de plus en plus difficiles. C’est vers cela que nous devons tous tendre. Nous pensons qu’il est important que tous les membres d’un groupe Spirite, s’ils le souhaitent, s’inscrivent dans un parcours d’apprentissage du magnétisme curatif.

Les mots sont importants et les attentes des malades sont grandes aussi, nous devons être très prudents dans l’approche de cette notion de soin et toujours veiller à l’équilibre du malade et au fait qu’il s’inscrive aussi dans un traitement conventionnel médical ou psychologique.

Don de soi

Apporter un soin dans le cadre d’un groupe Spirite est toujours un acte désintéressé et essentiellement tourné vers l’amour de son prochain. L’esprit de bénévolat y est toujours encouragé et développé.

Quant au Médium guérisseur, alors qu’il œuvre comme un intermédiaire, il ne peut prétendre à une quelconque rétribution.    

Cela ne signifie pas qu’un Spirite ne puisse être rétribué pour les soins qu’il donne dans le cadre de son activité quotidienne hors du centre. En effet comme on peut le lire dans l’Evangile selon le Spiritisme au chapitre XXVI– Donnez gratuitement ce que vous avez reçu gratuitement – Médiumnité gratuite  :

La médiumnité est une chose sainte qui doit être pratiquée saintement, religieusement. S’il est un genre de médiumnité qui requiert cette condition d’une manière encore plus absolue, c’est la médiumnité guérissante.

Si le médecin donne le fruit de ses études, qu’il a faites au prix de sacrifices souvent pénibles et le magnétiseur donne son propre fluide, souvent même sa santé alors ils peuvent y mettre un prix; 

Le Médium guérisseur transmet le fluide salutaire des bons Esprits, il n’a pas alors le droit de le vendre. Jésus et les apôtres, quoique pauvres, ne faisaient point payer les guérisons qu’ils opéraient.

Que celui donc qui n’a pas de quoi vivre cherche des ressources ailleurs que dans la médiumnité ; qu’il n’y consacre, s’il le faut, que le temps dont il peut disposer matériellement. Les Esprits lui tiendront compte de son dévouement et de ses sacrifices, tandis qu’ils se retirent de ceux qui espèrent s’en faire un marchepied.

L’importance de la prière

Comme dans tous les sujets que nous abordons et ici plus que dans aucun autre, la prière est le premier et le plus important élément du traitement. 

C’est le socle qui permet au malade d’accepter le soin, au guérisseur de demander l’orientation et d’accepter de servir d’outil le plus parfait et enfin à l’entourage du malade et du guérisseur d’apporter son soutien.

La prière renforce et ouvre grand les voies de la transmission de la réception et des orientations. 

Bien que les prières les plus fortes soient toujours celles qui viennent du coeur, voici trois prières issues du recueil de prières Spirites : 

[…] A côté de la médication ordinaire, élaborée par la science, le magnétisme nous a fait connaître la puissance de l’action fluidique ; puis le Spiritisme est venu nous révéler une autre force dans la médiumnité guérissante et l’influence de la prière. (Voir ci-après la notice sur la médiumnité guérissante.)

78. PRIERE. (Par le malade.) – Seigneur, vous êtes toute justice ; la maladie qu’il vous a plu de m’envoyer, j’ai dû la mériter, parce que vous n’affligez jamais sans cause. Je m’en remets, pour ma guérison, à votre infinie miséricorde ; s’il vous plaît de me rendre la santé, que votre saint nom soit béni ; si, au contraire, je dois encore souffrir, qu’il soit béni de même ; je me soumets sans murmurer à vos divins décrets, car tout ce que vous faites ne peut avoir pour but que le bien de vos créatures.

Faites, ô mon Dieu, que cette maladie soit pour moi un avertissement salutaire, et me fasse faire un retour sur moi-même ; je l’accepte comme une expiation du passé, et comme une épreuve pour ma foi et ma soumission à votre sainte volonté. (V. la prière n° 40.)

79. PRIERE. (Pour le malade). – Mon Dieu, vos vues sont impénétrables, et dans votre sagesse vous avez cru devoir affliger N… par la maladie. Jetez, je vous en supplie, un regard de compassion sur ses souffrances, et daignez y mettre un terme.

Bons Esprits, ministres du Tout-Puissant, secondez, je vous prie, mon désir de le soulager ; dirigez ma pensée afin qu’elle aille verser un baume salutaire sur son corps et la consolation dans son âme.

Inspirez-lui la patience et la soumission à la volonté de Dieu ; donnez-lui la force de supporter ses douleurs avec une résignation chrétienne, afin qu’il ne perde pas le fruit de cette épreuve. (V. la prière n° 57.)

80. PRIERE. (Par le médium guérisseur.) – Mon Dieu, si vous daignez vous servir de moi, tout indigne que je suis, je puis guérir cette souffrance, si telle est votre volonté, parce que j’ai foi en vous ; mais sans vous je ne puis rien. Permettez à de bons Esprits de me pénétrer de leur fluide salutaire, afin que je le transmette à ce malade, et détournez de moi toute pensée d’orgueil et d’égoïsme qui pourrait en altérer la pureté.

L’impact de cet atelier sur notre groupe

Plus nous avançons dans nos recherches et dans nos échanges, plus nous comprenons l’importance que la volonté d’apaiser son prochain par les soins magnétiques est importante pour un groupe Spirite. Véritable pilier d’un triptyque autour duquel gravitent avec autant d’importance la Médiumnité et l’enseignement de la philosophie Spirite. C’est bien les évangiles qui nous le révèlent en nous présentant que bien que l’un ou l’autre peuvent aujourd’hui être pratiqués indépendamment par certains, c’est bien ce système complet qui permit au message de Jésus d’avoir autant d’impact sur l’humanité. 

Bien que cela peut sembler du bon sens pour de nombreux Spirites, au stade de notre développement nous devions trouver et formaliser cette voie. Il est impérieux que nous développions, de façon structurée, avec patience et travail ces trois aspects que sont l’enseignement, la médiumnité et les soins.

Fraternalmente,

Le groupe Projet 1868

Ouvrages qui nous ont inspirés

  1. Le livre des médiums – Allan Kardec
  2. La bible – Luc 4, 13 – Marc 1, 4, 5
  3. Jésus le Christ selon le Spiritisme du Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec
  4. Recueil de prières Spirites
  5. Revue Spirite Journal d’études psychologiques septembre 1865
  6. Revue Spirite Journal d’études psychologiques avril 1686
  7. Revue Spirite Journal d’études psychologiques Octobre 1867
  8. L’évangile selon le SpiritismeChapitre XXVI
  9. Le grand livre du Magnétisme et des énergies de Monique-Gabrielle Balthazard
  10. LA GENESE LES MIRACLES ET LES PREDICTIONS SELON LE SPIRITISME

3 thoughts on “Atelier du 13/11/2020 : Les Médiums Guérisseurs

  1. Bonjour à tous
    J’ai mis un long moment ( dans le temps sur ces dernières semaines) à lire l article car j’ai beaucoup de mal sur ce sujet. Je suis très sceptique et impossible de savoir pourquoi. Je me surprend moi même car je suis une personne ouverte à la discussion avec des remises en questions perpétuelles. Je suis athée et j’ai toujours dit que je suis prête à me convaincre que je me trompe. Toutes croyances m intéressent et beaucoup de sujet égalements. J aime apprendre et surtout comprendre. Je crois ce que je vois donc c’est difficile de croire ce que je ne peux pas percevoir mais pour autant des signes de la vie sont une évidence pour moi. Pour revenir sur le sujet du guérisseur pour le moment je ne suis pas convaincu même si dans ll article tellement d info sont justes !
    Ça me fait penser aux hypnotiseurs… sont ils considérés de la même manière qu un médium guérisseur ?
    Sur ce sujet d hypnotiseur à nouveau je suis sceptique et justement un jour j’ai voulu me prouver que je me trompe en allant en voir un sur ma problématique de poids… mais quelle déception ! Bien entendu je ne m attendais pas à des miracle car il faut se le dire quoique l’on fasse il faut la volonter. Mais j en avais ! Sauf que la consultation en elle même était une vraie déception. J’ai eu droit un cours de comment manger… j’ai prévu une consultation et paye pour de l hypnose où le spécialiste se vente sur le site que c’est infaillible . Je réitère qu’elle déception ! Depuis sur ce sujet ça va être difficile de me faire changer d avis.
    Possible qu’il ait pu ressentir ma réticence et qu’il n a pas voulu se lancer lol. Je ne sais pas mais ce n’est pas grave.
    Merci pour article qui reste intéressant et juste.

  2. Bonjour,
    Je suis infirmière et je m’occupe d’un patient amputé des deux jambes et ressentant de fortes douleurs fantômes. J’ai compris que le perisprit était le lien entre le corps et l’esprit. Je me demande alors si les douleurs fantômes sont liées au perisprit et non au schéma corporel intégré par notre cerveau comme l’a prétendu son médecin, n’ayant pour seule réponse ce qui s’offrait à lui comme une évidence.
    En vous remerciant pour votre réflexion.
    A très bientôt.

    1. Bonjour Anne-Lise,
      Merci pour cette question.

      La mention « membre fantôme » est apparue en 1554 dans les notes d’Ambroise Paré,
      chirurgien des champs de batailles, spécialisé dans la cautérisation des membres amputés.
      L’expression « douleur au membre fantôme » est employée par un auteur du 19 ème siècle, S.Weir
      Mitchell, qui voulait mettre en avant le problème des douleurs ressenties par des centaines de
      blessés amputés suite à la guerre de sécession. Dans une nouvelle fictive, publiée en 1866, il
      raconte l’histoire de George Dedlow, un amputé quadrilatéral, qui participe à une séance de
      spiritisme à l’hôpital Stump de Philadelphie.
      Une infirmière médium reçoit un message frappé sur une table, elle épelle les numéros des membres qu’on avait donné aux jambes de cet
      homme, exposées au Musée de l’armée américaine. Alors George Dedlow commence à se
      sentir réanimé, il se lève et titube dans la pièce sur des membres invisibles, « des membres
      fantômes ».
      Dans la réalité, pour bien comprendre le phénomène, il faut se représenter le corps humain et
      ses corps subtils : nous sommes constitués d’un corps physique, matériel, qui est relié au
      périsprit, corps semi-matériel, par le corps éthérique qui distribue le fluide vital dans les centres
      énergétiques qui en irriguent les organes. Le corps mental est le siège de l’esprit.
      Le périsprit n’est pas amputable : de nature semi-matérielle, extensible ou rétractable, il reste
      intégral. Cependant il garde en mémoire le membre amputé, c’est ce qui peut expliquer, en
      partie, la sensation que le membre est toujours présent. Le périsprit garde aussi le souvenir
      sensoriel de la matière disparue, donc des douleurs, parce qu’il communique avec le corps
      physique, au moyen du système nerveux, qui lui sert de transmetteur. C’est ainsi qu’Allan
      Kardec, dans le Livre des Esprits (II, ch.6, 257) affirme que « ce n’est point ce membre amputé
      qui est le siège, ni même le point de départ de la douleur ; le cerveau en a conservé
      l’impression. »
      De plus le corps éthérique, que l’on peut situer entre le périsprit et le corps physique, qui
      absorbe le fluide vital et l’incorpore dans les organes, se retrouve désharmonisé puisqu’il a un
      lien avec le corps physique, et que toute déficience de l’un, se répercute sur l’autre.
      Il y a donc une période nécessaire de rééquilibrage, de réharmonisation des corps subtils suite à
      l’amputation d’un membre physique. Le corps mental, enveloppe subtile de l’esprit, gère cette
      réorganisation. C’est lui qui donne sa forme au périsprit et ainsi au corps physique dès la
      naissance.

      Pour redonner au périsprit un forme nouvelle et ainsi équilibrer les corps, une aide extérieure lui
      est souvent nécessaire, comme un apport de fluide magnétique, des séances de rééquilibrages
      énergétiques (chakras) ou d’hypnose (suggestions, visualisation du corps, communication avec
      l’esprit…).
      Ainsi, ce qu’affirme le médecin n’est pas faux, mais ne représente qu’un aspect du phénomène.

      Groupe Projet 1868

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